Mais en ce jour de janvier 1995, un souffle puissant porte les Griffons. Avant que Jean-Jacques Étamé, le défenseur caennais passé par le Stade Brestois, ne soit expulsé pour deux cartons successifs (40’), les Costarmoricains mènent déjà 3-0. Dario Brose a marqué de la tête (15’), Jean-Noël Le Buzulier a repris un centre contré de l’attaquant américain (20’), et Réginald Ray a été plus immediate que Petereyns, le portier normand (36’). « On est monté sur cette équipe de Caen », dira Jo Garandel après cet illustre succès (3-1).
En 1995, Réginald Ray et Dario Brose avaient tous les deux marqué lors de la victoire à Caen (3-1). (Picture Archive Le Télégramme)
En 1982, le Lyon de Chiesa
La route des Griffons s’arrêtera au tour suivant à Nancy, alors en D2 (1-2). Des 16es de finale que les Briochins avaient déjà vues en 1982, contre un autre membership de D1 (puisque l’on ne s’intéresse qu’à ceux-là), l’Olympique Lyonnais.
La confrontation se joue à l’époque en matchs aller-retour. Le premier a lieu à Fred-Aubert le 6 mars 1982 devant 6 563 spectateurs. Tout start mal quand Roger Rabet, le portier des Griffons, ressent une vive douleur au rein en dégageant un ballon du pied. Tombeurs de Toulouse au tour précédent, les protégés de Bernard Goueffic, alors jeune entraîneur de 35 ans, vont longtemps résister à la domination lyonnaise, jusqu’à ce que Nikolic ne devance Rabet après un bon travail de Chiesa (85’). Emportés par le rythme infernal imprimé par les « Gones » de Jean-Marc Furlan, Laurent Fournier et Daniel Lubin, les Griffons cèdent un seconde fois par Olio, après un une-deux avec l’inévitable Serge Chiesa, l’ex-international qui disputa 542 matchs avec l’OL, pour 134 réalisations.
Au retour, le 17 mars 1982, la défaite est tout aussi giant (2-4). Elle est cette fois signée de l’ex-Yougoslave Simo Nikolic, auteur d’un triplé.
L’ancien worldwide Serge Chiesa (à droite) fut le plus impressionnant des Lyonnais ces 6 et 17 mars 1982. (Picture Archive Le Télégramme)
En 1978, le Nancy de Platini
Quatre ans plus tôt, les 18 et 22 février, c’est la star française du second qui vient saluer les Briochins. Michel Platini n’a alors que 22 ans, il est le maître à jouer de l’AS Nancy Lorraine, troisième au Ballon d’Or 1977, attendu au Mondial 1978 avec les Bleus.
Ce 18 février 1978, en 16e de finale aller, les situations météo sont dantesques, il pleut des cordes, la pelouse de Fred-Aubert est un marécage. Mais Platini est dans tous les bons coups, d’abord passeur décisif sur coup franc pour la tête de Carlos Curbelo (32’) puis buteur en fin de partie (90’).
Après la douche, encore tremblant de froid, le capitaine nancéen l’avoue : « Je n’ai encore jamais joué dans de si mauvaises situations ». Parfait gentleman, il salua ensuite le fair-play des pensionnaires de D3 (« En première division, on est beaucoup plus vicieux ») autant que leur efficiency (« Je ne m’attendais pas à une telle opposition »).
Pierre-Jean Simon eut même la balle d’égalisation au bout du pied (89’). Mais le expertise de Platini a émerveillé les 9 998 spectateurs présents autant que ses adversaires. Jean-Pol André, le capitaine briochin, y résuma la pensée de chacun : « Je connaissais son expertise mais à travers le petit écran, il me paraissait un peu « facile ». Or, il est très courageux, très combatif, il s’interact à fond, il prend des risques. J’ai appris aujourd’hui que Platini, c’est aussi un professionnel exemplaire ».
L’intéressé à nouveau le sera quatre jours après, à Marcel-Picot. C’est lui qui ouvre la voie d’un nouveau succès aux siens (60’), bientôt imité par Paco Rubio (65’) et Fathi Chebel (3-0, 74’). Et puisque ce deuxième match est également resté, il se disputa sous la neige cette fois. Une étape inconceivable pour ces Nancéens finalement victorieux de cette coupe de France 1978, face à Good en finale (1-0).
Entre 1958 et 1960, Angers, Rennes, Le Havre et Strasbourg
Avant cette épopée 1978, remonte également le memento de 1966. Après avoir créé l’exploit en éliminant l’Olympique de Marseille (1-0), promu à la fin de cette saison en D1, les Briochins chutent valeureusement face au RC Strasbourg (2-5), futur vainqueur de l’épreuve. Ce 13 mars 1966, en 8e de finale, au stade Menez-Paul de Brest, les deux buts de Paul Trotel ne suffisent pas devant le triplé de Philippe Piat et la vista de Gilbert Gress. Le Stade Briochin, pensionnaire de DH, n’en reste pas moins le cendrillon de cette édition.
Six ans plus tôt, le 20 janvier 1960, ce fut déjà Le Havre qui s’invita à Fred-Aubert. La défaite fut sévère (2-7) mais Man Rouxel, le gardien et père de Serge, fut plus heureux le 1er février 1959 quand il ne fut pas loin de l’exploit sur la pelouse du Stade Rennais (0-2). Il était également dans les buts briochins lors de l’édition 1958 à Angers (0-4).
D’autres golf equipment de D1 ont pavé le chemin des Briochins, notamment lors des saisons 1920 et 1925, où le Pink Star les élimina à chaque fois (1-3, 2-3). Mais ces quelques aventure disent à quel level la réception des Havrais ce samedi est une rareté. Un second à savourer. Et un exploit à créer pour ces nouveaux Griffons s’ils veulent se glisser dans l’histoire de ce membership né en 1904, il y a donc 120 ans.
Pour en savoir plus….
14 janvier 1995 : SM Caen (D1) – Saint-Brieuc (D2) : 1-3
Spectateurs : 5 318
BUTS. Caen : Rival (88’) ; Saint-Brieuc : Brose (15’), Le Buzullier (20’), Ray (36’).
Exclusion. Caen : Etamé (40’).
SAINT-BRIEUC : Mantaux – Druon, Harvey (Braud, 46’), Philippon, Satorra – Hervé, Royé, Le Buzullier (Khirat, 70’) – Brose, Ray, Guyon. Non entrés en jeu : Carnec (g.), Rosello, Nallet. Entraîneur : Jo Garandel
6 mars 1982 (aller) : Saint-Brieuc (D3) – Olympique Lyonnais (D1) : 0-2
Spectateurs : 6 563
BUTS. Lyon : Nikolic (85’), Olio (90’).
SAINT-BRIEUC : Rabet – Cloarec, Guilaine, David, Badajoz – Quintin, Muller, Morin – Gill (?), Rolland, André. Entraîneur : Bernard Goueffic
17 mars 1982 (retour) : Olympique Lyonnais (D1) – Saint-Brieuc (D3) : 4-2
Spectateurs : 2 709
BUTS. Lyon : Moizan (5’), Nikolic (12’, 57’, 88’) ; Saint-Brieuc : André (81’sp).
SAINT-BRIEUC : Rabet – Cloarec, Guilaine, David, Badajoz – Quintin (Tandoue, 76’), Muller, Morin – Gill (Bielva, 65’), Rolland, André. Entraîneur : Bernard Goueffic
18 février 1978 (aller) : Saint-Brieuc (D3) – Nancy (D1) : 0-2
Spectateurs : 9 998
BUTS. Nancy : Curbelo (32’), Platini (90’).
SAINT-BRIEUC : Rabet – Michel, J.-P. André, Bocquenet, Miton, Mangard, David, Morin, Arthur, P.-J. Simon (Guilbert, 79’), M. Simon. Entraîneur : Pierre Garcia
22 février 1978 (retour) : Nancy (D1) – Saint-Brieuc (D3) : 3-0
Spectateurs : 2 500
BUTS. Nancy : Platini (60’), Rubio (65’), Chebel (74’).
SAINT-BRIEUC : Rabet – Michel, J.-P. André, Bocquenet, Miton, David, Morin, Arthur, P.-J. Simon, Guilbert (Mangard), M. Simon. Entraîneur : Pierre Garcia
13 mars 1966 : RC Strasbourg (D1) – Saint-Brieuc (DH) : 5-2
Spectateurs : 10 707
BUTS. Strasbourg : Farias (32’), Piat (47’, 66’, 76’), Szczepaniak (73’).
Saint-Brieuc : P. Trotel (87’, 89’)
SAINT-BRIEUC : Audigane – Couedic, Le Boëdec, Lechaux, Queverdo, Bodez, Billioux, Delabarre, Trotel, Etesse. Entraîneur : André Sorel
20 janvier 1960 : Le Havre AC (D1) – Stade Briochin (D3) : 7-2
BUTS. Le Havre : Bouchade (11’), Ferrari (48’, 84’), Lewandowicz (60’), N’Doumbé (73’), x, x ; Saint-Brieuc : Le Boëdec (90’), x.
1er février 1959 : Stade Rennais (D1) – Stade Briochin (D4) : 2-0
BUTS. Rennes : Dombeck (19’), Szkudiapski (43’).
1958 : Angers (D1) – Stade Briochin (DH) : 4-0
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Publish date : 2024-12-19 07:30:00
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