L’ancien N.10 de l’équipe de France n’a jamais caché son amitié avec Louis Nicollin, le patron du MHSC jusqu’à sa mort en 2017. Platoche aimait l’homme et le président.
Un hors-série Midi Libre de 84 pages
Condenser un demi-siècle d’histoire en 84 pages. C’est le défi relevé par la rédaction sportive de Midi Libre dans ce hors-série sur les 50 ans du MHSC. Disponible dans les kiosques le 11 décembre pour seulement 5 euros, ce journal sur papier glacé vous fera revivre les grandes heures de l’histoire du membership montpelliérain à travers nos “50” qui ont fait le MHSC. Des bâtisseurs, évidemment, à commencer par cette “Saga Nicollin”, racontée par Laurent et Colette, l’épouse du regretté Loulou, mais aussi Georges Frêche, le maire devenu ami. Un hors-série truffé d’anecdotes et de photographs inédites avec une interview unique d’Olivier Giroud.
Michel Platini était un habitué du stade de La Mosson, particulièrement au mois d’août, quand le championnat de France reprenait ses droits. L’ancien N.10 de l’équipe de France prenait la route depuis Cassis (Bouches-du-Rhône) pour retrouver son ami Louis Nicollin en tribunes.
Nicollin et Platini, c’est une longue histoire d’amitié, d’amour diront même certains. À la mort de Loulou le 29 juin 2017, Platoche n’avait pas pu retenir ses larmes : “Louis était mon ami depuis plus de 30 ans. Nous avons tout partagé, nos joies, nos peines, nos bonheurs familiaux et nos chemins professionnels. La simplicité de Louis était sa noblesse. J’aimais tout chez cet homme exceptionnel. Je l’aimais tout simplement comme on aime un frère. Une partie de moi-même vient de disparaître”, avait-il alors déclaré.
Cet été, en marge d’une interview sur les Jeux Olympiques, il a bien voulu s’associer aux 50 ans du MHSC en évoquant son Loulou. Morceaux choisis.
Quels souvenirs gardez-vous de Louis Nicollin ?
Un grand homme. J’ai des milliers de souvenirs avec lui. Des souvenirs de soccer bien sûr, des souvenirs de repas, des souvenirs de rendez-vous, des souvenirs de vacances en famille, tous les souvenirs que l’on peut avoir entre des personnes qui s’apprécient. J’adorais Loulou. J’aimais beaucoup Loulou. C’était un personnage, un personnage très attachant.
Quel est celui qui vous a le plus marqué ?
C’est difficile. Je me souviens de merveilleuses vacances dans l’Océan Indien avec Colette, Olivier, Laurent. Mais peut-être celui qui m’a marqué le plus, c’est le jour de ses obsèques. Quand son corps est parti du Mas Saint-Gabriel jusqu’à l’église à Montpellier. Il y avait tous ses employés au bord de la route qui applaudissaient. J’en ai encore la chair de poule. C’était beau.
Que représentait-il dans le soccer français selon vous ?
Il représentait surtout un membership, Montpellier. Un des bastions du soccer français de ces vingt dernières années. Il représentait aussi une façon de gérer un membership, à l’ancienne. Pour lui, le MHSC n’était pas une marque mais plutôt une affiliation. Les gens de 70 ans comme moi ont été marqués toute leur vie par ces associations, ces golf equipment, avec des personnages charismatiques à leur tête qui faisaient tout fonctionner d’une façon familiale.
On vous voyait souvent à La Mosson…
Je venais souvent lors du premier match de la saison. Parfois, je partais avant la fin automobile à Arles, c’était toujours bouché le 15 août (Platini vit à Cassis). Parfois, je me faisais piéger et j’arrivais seulement à la mi-temps.
Vous avez eu de grandes responsabilités dans le soccer (président de l’UEFA de 2007 à 2015 notamment). Loulou vous a-t-il un jour demandé d’entrer au membership d’une manière ou d’une autre ?
Quand j’ai eu mes problèmes avec l’UEFA, il m’a demandé si je voulais travailler pour lui.
C’est-à-dire ? Il voulait que vous deveniez le patron du MHSC ?
Non, non dans la société. Avec mon carnet d’adresses, peut-être envisageait-il d’ouvrir d’autres marchés dans le monde. Mais j’ai refusé.
Vous ne vous sentiez pas de travailler à Montpellier, aux poubelles ?
J’avais un autre fight à mener à l’époque contre la justice.
Gardez-vous un œil sur les résultats du MHSC ?
Ça m’arrive mais je ne regarde plus le soccer comme avant, quand c’était mon métier. Je regarde les matches à la télévision, de temps en temps, quand je tombe dessus. Mais je ne suis plus le calendrier du soccer, je profite de la vie. Aujourd’hui, si je dois aller dîner avec des amis, si ça tombe durant un match, ce n’est pas grave.
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Publish date : 2024-12-02 21:31:00
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